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Photo du rédacteurThomas Bourgoin

Le syndrome de l'objet brillant a détruit ma génération

Dernière mise à jour : 16 sept.

Main tenant une ampoule

Je m’appelle Thomas Bourgoin et j’ai 24 ans. Faisant partie de la génération Z, souvent appelée “zoomers”, je suis né entre la fin des années 90 et le début des années 2000, plus précisément entre 1997 et 2012 (les dates peuvent varier selon les sources). Une caractéristique marquante de ma génération est notre familiarité avec les communications numériques dès notre plus jeune âge. Les personnes de mon âge sont généralement très actives en ligne. Dans le monde numérique, tout va très vite : nous avons accès aux connaissances du monde entier du bout des doigts. Cependant, malgré cette abondance d’informations, nous ne sommes ni plus riches, ni plus intelligents, ni plus heureux que ceux qui nous ont précédés.


Un jour, j’ai décidé d’examiner le sujet de plus près. C’est alors que j’ai découvert la théorie du “syndrome de l’objet brillant”. Dans le domaine du développement personnel, on dit qu’une personne souffre de ce syndrome lorsqu’elle est constamment attirée par les nouveautés et les tendances du moment, souvent au détriment de ses objectifs à long terme. Ce phénomène explique pourquoi plusieurs personnes passent souvent d’une idée ou d’un projet à l’autre sans jamais mettre le temps et les efforts nécessaires afin d'obtenir les résultats souhaités.


La réalité est que nous sommes constamment bombardés d’informations, toutes aussi alléchantes les unes que les autres. Je ne compte plus le nombre de vidéos que j’ai vues passer, faisant toujours l’éloge de nouveaux business à lancer, de nouvelles applications à utiliser, de nouvelles méthodes à adopter, de nouvelles vagues à saisir. Le problème n’est pas tant les informations, mais la distraction qu’elles amènent. Selon l’Académie de la transformation numérique de l’Université Laval, une étude de 2023 a répertorié que les adultes québécois passent en moyenne 2 heures 56 minutes par jour sur les réseaux sociaux. Pour la génération Z, cette moyenne s’élèverait à plus de 4 heures par jour. Imaginez-vous perdre 4 heures de votre journée, considérant que pour ma génération, la plupart sont soit dans un emploi à temps plein, soit dans des études à temps plein avec un emploi à temps partiel. La vérité est que nous sommes distraits et ralentis par notre désir constant de nouveauté et de dopamine.


Aujourd’hui, les réseaux sociaux nous promettent des succès rapides et spectaculaires dès le plus jeune âge. Cela m’a souvent fait sentir en retard par rapport à ma génération ou plus pauvre que ce que l’on perçoit en ligne. Mais que disent les chiffres ? Au Québec, le revenu moyen, toutes générations confondues, est de 41 600 $ après impôt par an, selon une étude de l’Institut de la statistique du Québec en 2021. Bien que le monde numérique soit sans frontières, la réalité est que l’on nous présente souvent soit la version Instagram de la vie de chacun, soit les exemples de réussite du 1%, mais cela reste exceptionnel.


En terminant, je vous présente mes quelques leçons que j'ai apprise pour contrer ce phénomène. J’ai commencé récemment à lire La Règle du 10X de Grant Cardone. Dès le premier chapitre, l’auteur souligne l’importance de prévoir dix fois plus d’efforts pour un projet que ce que l’on estime, car nous sous-estimons souvent les efforts nécessaires pour réussir. Il aborde également la notion de succès, affirmant que le véritable succès est celui qui perdure. Il est préférable de construire un succès qui s’amplifie avec le temps plutôt qu’un succès éphémère. Une des leçons que j’ai apprises et que je souhaite partager est que le succès durable demande souvent plus de concentration, d’efforts et de temps que ce que l’on imagine. Je vous en parle étant donné que ma dernière start-up a échoué par ma faute. J’ai voulu aller trop vite, sans faire tout ce qu’il fallait, et j’ai moi aussi été victime du syndrome de l’objet brillant.

 

Sources 📚

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